autonomie gynécologique

Autonomie Gynécologique : je veux Comprendre mon Corps

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As-tu déjà entendu parler de symptothermie ? Sais-tu déchiffrer et interpréter tes résultats d’analyses gynécologiques ? Arrives-tu à repérer les signes d’ovulation ? Toutes ces questions ne sont pas anodines. Elles soulèvent un problème important : aujourd’hui, trop d’informations sont encore méconnues des femmes, alors que c’est le fonctionnement même de leur corps qui est en jeu. Découvrir l’autonomie gynécologique, c’est retrouver cette capacité à écouter et comprendre son corps. C’est ce dont j’ai envie de parler avec toi dans cet article.

L’autonomie gynécologique : un tremplin vers la libération des femmes

L’objectif de ce désir d’autonomie est très simple : nous permettre de découvrir des solutions concrètes concernant nos soucis gynécologiques. Pourquoi ? Pour être plus en phase avec notre corps. Pour mieux le comprendre. Pour mieux le ressentir.

En clair, savoir nous débrouiller par nous-mêmes, quand c’est possible.

J’ai une petite question pour toi, tiens : quand tu as un rhume, tu sais généralement comment t’en occuper ? Tu ne vas peut-être pas prendre un rendez-vous chez le médecin. Tu vas plutôt aller piocher ce dont tu as besoin dans ta trousse à pharmacie, ajuster ton alimentation, peut-être même tes tenues vestimentaires (écharpes, etc.).

Si tu es sensible à la naturopathie, tu sauras peut-être même quelles plantes peuvent t’aider à soulager ton rhume.

Mais saurais-tu en faire de même avec tes désagréments gynécologiques ? Sais-tu quand consulter ? Ou quand tu peux prendre soin de toi toute seule ? Sais-tu traiter une mycose vaginale récidivante par exemple (une infection très courante chez nous toutes) ?

La plupart du temps, la réponse est non. L’idée de l’autonomie gynécologique, c’est de reprendre ce pouvoir pour se réapproprier son corps et mieux comprendre ses mécanismes à ce niveau-là.

Mais attention !

Mieux se connaître pour mieux se soigner

Je préfère être très claire là-dessus : ça ne remplace en rien une consultation médicale chez un ou une gynécologue quand c’est nécessaire. Les deux ne sont absolument pas incompatibles. Au contraire.

Si tu as le moindre doute, la moindre crainte, va consulter.

Là où cela devient intéressant, c’est lorsque tu connais ton corps et que tu sais quand tu devrais consulter et quand tu peux être autonome.

La connaissance de ton cycle menstruel et de son fonctionnement peut t’aider à renforcer ta confiance en toi. Te redonner du pouvoir. Te permettre de faire la paix avec ton corps et te sentir mieux avec lui.

Elle t’aidera peut-être à reconnaître le syndrome prémenstruel et ses symptômes par exemple. Ou bien à repérer ton ovulation. Tu sauras alors qu’il est normal d’avoir des écoulements dans ta culotte – souvent appelés pertes blanches – à une certaine période (personnellement, j’ai longtemps cru que j’avais un problème, alors que c’était tout à fait normal).

Cela te permet aussi d’être moins dépendante des autres, notamment des médecins.

Sortir de la dépendance médicale systématique (et parfois problématique)

Je ne dis pas qu’il ne faut pas aller voir de médecin. Au contraire. Il vaut mieux consulter dès que c’est nécessaire. Cependant, je me voilerais la face si je disais que les consultations se passent toujours bien.

Combien de fois as-tu entendu, toi aussi, « oh vous savez, c’est normal, on ne peut pas y faire grand-chose » ? Ça marche avec ce que tu veux : les douleurs de règles, la prise de poids à cause de la pilule, la perte de libido, etc.

Le problème ? C’est que, dans ces exemples, c’est faux ! Ce n’est pas toujours une fatalité. L’autonomie gynécologique permet de découvrir et de comprendre cela.

Si je sais que ce n’est pas normal de souffrir pendant mes règles, alors je ne vais pas à mon rendez-vous gynéco dans le même état d’esprit. Je me sens plus confiante, plus sûre de moi. Je comprends mieux les explications et je peux poser des questions plus précises. Je reprends les rênes.

Je peux aussi faire des choix plus éclairés par rapport à ma contraception peut-être. Je ne suis pas obligée d’être mise sous pilule parce que c’est un réflexe. Je peux comprendre ses effets sur mon corps, je peux choisir d’autres méthodes contraceptives, si celle-ci ne me convient pas. Là où certain.e.s gynécologues ne laissent que peu de place à la discussion.

Et puisque nous avons tendance à briser les tabous ici, cela permet aussi d’éviter – lorsque c’est possible – les violences gynécologiques. C’est un sujet qui est très (trop) peu abordé. Pourtant, il touche beaucoup d’entre nous. Il faut en parler.

Sortir des tabous et de l’isolement avec l’autonomie gynécologique

Bref, plus d’autonomie = une meilleure compréhension de son corps (et vice versa). Je crois que c’est important de reprendre ce pouvoir. D’être capable de prendre soin de soi et d’apaiser ou d’atténuer certains désagréments du quotidien.

Par exemple, savais-tu que tu n’es pas obligée d’aller chez le gynécologue pour retirer ton stérilet ? La pause se fait obligatoirement en cabinet. Mais le retrait, non. Alors je ne t’encourage pas à le faire seule si tu ne t’en sens pas capable. Ce n’est pas un acte anodin ! Cependant, je trouve important de souligner le fait que ce soit possible. Les petits fils sont d’ailleurs là pour ça.

Que penses-tu de tout cela ? Est-ce que tu aimerais avoir plus d’autonomie gynécologique ? Tu peux venir en discuter avec nous sur le groupe Facebook du mouvement Kiffe ton Cycle.

Je te rappelle que tu peux commander les replays sommet dédié à l’autonomie gynécologique, juste ici.

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