perturbateurs endocriniens et cycle menstruel

Perturbateurs endocriniens et cycle menstruel : à savoir

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Nous n’en sommes pas toujours conscientes, mais aujourd’hui notre environnement regorge de substances chimiques qui influencent notre équilibre hormonal. C’est ce qu’on appelle les perturbateurs endocriniens. Ils sont capables de dérégler le système hormonal et de perturber des processus aussi essentiels que notre cycle menstruel. Présents dans les produits du quotidien – plastiques, cosmétiques, aliments – ils agissent de manière invisible, mais impactent directement notre santé menstruelle (et parfois même celle des générations futures). Je te propose d’y regarder de plus près pour comprendre leur mode d’action et comment limiter leur impact.

C’est quoi, les perturbateurs endocriniens ?

Peut-être que tu as déjà entendu ce terme « perturbateur endocrinien » sans vraiment comprendre ce que ça veut dire.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) : « un perturbateur endocrinien est une substance chimique d’origine naturelle ou synthétique, étrangère à l’organisme et susceptible d’interférer avec le fonctionnement du système endocrinien, c’est-à-dire des cellules et organes impliqués dans la production des hormones et leur action sur les cellules dites « cibles » via des récepteurs. […] »

Autrement dit, ce sont des molécules qui sont capables d’influencer notre équilibre hormonal.

Et les perturbateurs endocriniens sont présents dans de nombreux produits de notre quotidien : plastiques, cosmétiques, produits ménagers, parfums, et même certains aliments.

Bien que ces substances soient invisibles, elles peuvent avoir des effets importants sur notre santé hormonale, et par conséquent, sur notre cycle menstruel.

Comment les perturbateurs endocriniens perturbent-ils nos hormones ?

Les perturbateurs endocriniens peuvent interférer avec nos hormones de plusieurs manières. Ils peuvent :

  • imiter les hormones naturelles — certains perturbateurs ressemblent tellement aux hormones de notre corps qu’ils se fixent sur leurs récepteurs, envoyant des signaux erronés
  • bloquer les récepteurs — d’autres agissent comme des bloqueurs, empêchant nos hormones naturelles de remplir correctement leur rôle
  • perturber la production d’hormones — d’autres encore modifient la quantité d’hormones produites, en affectant nos glandes, ce qui crée des déséquilibres.

Dans tous les cas, nos hormones naturelles sont chamboulées et cela a un impact plus ou moins important sur le corps et le cycle menstruel.

L’impact des perturbateurs endocriniens sur le cycle menstruel

Il est impossible de lister tous les symptômes engendrés par l’impact des perturbateurs endocriniens sur le cycle menstruel. Certains sont très visibles, d’autres beaucoup plus subtiles, mais surtout ils sont potentiellement très nombreux.

Voici tout de même une liste (non exhaustive) des plus courants :

  • règles douloureuses et syndrome prémenstruel (ou SPM)
  • troubles de la fertilité — certains perturbateurs, comme les phtalates et le bisphénol A, rendent l’ovulation irrégulière, ce qui complique les essais bébés
  • aménorrhée (arrêt temporaire ou permanent des règles)
  • maladies hormonales — endométriose, SOPK ou certains cancers hormonodépendants
  • puberté précoce — chez les jeunes filles, l’exposition à ces substances peut accélérer l’apparition de la puberté
  • etc.

Comme tu peux le constater, leur impact n’est pas anodin !

Ce qui les rend dangereux, c’est surtout l’effet cocktails, c’est-à-dire qu’ils soient présents en grand nombre autour de nous et que nous les retrouvions partout.

Mais tu peux limiter cela grâce à quelques changements relativement simples.

Comment réduire son exposition aux perturbateurs endocriniens ?

Même s’il est impossible de les éviter complètement, quelques gestes simples permettent de réduire notre exposition aux perturbateurs endocriniens.

En voici quelques-uns :

  • privilégier les aliments bio autant que possible
  • bien laver les fruits et légumes avant de les manger
  • remplacer les contenants en plastiques par des contenants en verre ou acier inoxydable (surtout pour des aliments chauds ou gras)
  • choisir des cosmétiques et produits d’hygiène sans parfum
  • limiter les produits ménagers chimiques (préférer des produits nettoyants naturels comme le vinaigre blanc, le bicarbonate de soude, ou le savon de Marseille)
  • aérer son intérieur minimum 10 minutes par jour (oui, même en hiver)

Tu n’es pas obligée de tout changer d’un coup, bien entendu ! Mais en adoptant quelques habitudes simples, tu peux déjà réduire ton exposition quotidienne aux perturbateurs endocriniens et leur impact sur ton cycle menstruel, pour protéger ton équilibre hormonal.

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