sport et cycle menstruel

Performance sportive et cycle menstruel : y a-t-il un lien ?

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Y a-t-il un lien entre performance sportive et cycle menstruel ? Est-il judicieux d’adapter sa pratique en fonction de ses hormones ? Comment utiliser son cycle à son avantage dans le sport en tant que femme ? C’est ce que je te propose de voir dans cet article. Tu verras qu’il y a plein d’informations intéressantes à connaître.

Adapter son entraînement à son cycle : est-ce vraiment utile ?

On va tout de suite entrer dans le vif du sujet : les études récentes ne montrent pas de réel avantage compétitif à adapter rigoureusement ses entraînements sportifs en fonction des phases du cycle.

→ En revanche, cela peut clairement ajouter une charge mentale importante. Entre la planification des entraînements et la gestion quotidienne des variations hormonales, le risque est de rendre ta pratique du sport (inutilement) complexe.

L’important est plutôt d’apprendre à écouter ton corps et de t’adapter selon tes ressentis, sans pour autant te contraindre à un programme strict lié au cycle.

C’est d’ailleurs un thème qui est abordé plus en profondeur dans le Sommet Sport au féminin – Le cycle menstruel allié de la pratique.

C’est notamment intéressant autour de l’ovulation.

Cycle menstruel et échauffement : une vigilance particulière autour de l’ovulation

Ce qui a été démontré par les recherches, c’est que certaines phases du cycle, comme l’ovulation, peuvent augmenter les risques de blessures.

En effet, lors de l’ovulation, le taux d’œstrogènes atteint un pic, ce qui peut notamment rendre tes articulations plus vulnérables. Le risque de blessures est donc plus important.

Dans cette phase du cycle, tu as également un petit boost de testostérone, qui lui-même te donne un petit boost de confiance.

Pourquoi je t’en parle ? Parce que ça peut te pousser à passer à la pratique de ton sport sans passer par la case échauffement. Or, on l’a vu, c’est précisément à ce moment que le corps a besoin d’une préparation adéquate. Le savoir peut te permettre de ne pas tomber dans ce piège.

La connaissance et la compréhension de ton cycle jouent alors en ta faveur.

Comprendre son cycle pour adapter sa pratique sportive

Même si adapter ton planning sportif en fonction des phases de ton cycle n’est pas nécessaire, il peut être utile de noter comment tu te sens à différentes périodes.

Si tu remarques des fluctuations d’énergie – par exemple, une fatigue plus marquée en phase lutéale (quand tu es dans le tube de la vague) – cela peut influencer ta motivation et ta perception de l’effort.

L’idée n’est pas de modifier drastiquement ton programme d’entraînement à chaque changement hormonal, mais plutôt de te permettre des ajustements en fonction de ton ressenti. Si tu sais qu’une période est plus propice à des séances intenses, profites-en. À l’inverse, si tu te sens plus fatiguée ou moins motivée, permets-toi des séances plus légères sans culpabiliser.

Mais attention à ta perception qui peut te jouer des tours.

Performance sportive et perception : une différence à ne pas négliger

Durant la période prémenstruelle, il est courant de ressentir une baisse de moral ou de motivation. Et cela peut influencer ta perception de ta performance sportive, par rapport à ta performance réelle.

→ Pourtant, les études montrent qu’il n’y a pas de baisse significative de performance physique au cours de cette phase.

Il s’agit donc le plus souvent d’une mauvaise perception de la performance, et c’est hyper intéressant de le réaliser, surtout dans le monde du sport où, on le sait, le mental joue un rôle très important.

Concrètement, tu pourrais être en pleine séance et avoir l’impression de ne pas être au top, alors que tes résultats sont tout à fait normaux, voire bons. Si tu te laisses envahir par ce sentiment négatif, tu risques de ne pas donner le meilleur de toi-même, convaincue que la séance est déjà « ratée ».

Mais ce n’est pas le seul lien entre performance sportive et cycle menstruel.

Le cycle menstruel : un indicateur de sa santé sportive

Et si je te disais que ton cycle peut aussi être un indicateur précieux sur ta santé (et tes performances sportives) ?

En effet, il est courant d’observer chez les sportives une absence de cycle (aménorrhée – hypothalamique ou non). Dans ce cas, il est important d’aller chercher la cause et trouver des solutions pour rétablir le cycle.

Si la raison est qu’il y a un trop grand déficit énergétique, ce qui met le corps en “mode sauvegarde”, il faut vraiment trouver une solution pour revenir dans un “mode normal”.

Pourquoi ? Parce que ce mode sauvegarde, lui, aura des conséquences sur la performance sportive, mais aussi sur les risques de blessures et notamment les fractures de fatigue (en dehors des autres conséquences non liées au sport).

Considérer les indices du cycle dans la pratique sportive comme étant des lanceurs d’alerte, c’est vraiment très précieux.

Performance sportive et cycle menstruel : en bref

Tu l’auras compris, ta performance sportive n’est pas définie par ton cycle menstruel, mais il joue un rôle important à la fois sur ton mental et sur ta bonne santé dans le sport.

Bien que les études ne montrent pas de bénéfices à ajuster tes entraînements en fonction des phases de ton cycle, il sera toujours intéressant pour toi de comprendre ton fonctionnement cyclique pour t’écouter et repérer tes moments de force et tes moments de vulnérabilité.

Si tu veux aller encore plus en profondeur dans ce sujet, je te recommande vivement notre Sommet Sport au féminin – Le cycle menstruel allié de la pratique. Tu y trouveras une 20aine d’interventions passionnantes, je te laisse découvrir le programme !

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