Aujourd’hui, on entend encore trop de témoignages de femmes dont le consentement n’a pas été respecté durant un rendez-vous gynécologique. Alors je le redis, haut et fort, un examen gynécologique intrusif n’est jamais une obligation si tu ne donnes pas ton accord éclairé. Le consentement avant tout ! Bien entendu, il existe différents cas de figure pour lesquels un toucher vaginal ou la pose d’un spéculum sera nécessaire, mais il y a différentes manières de s’y prendre. Le dialogue est primordial.
Examen gynécologique : toucher vaginal obligatoire ?
Je le répéterai autant de fois que nécessaire : non, un examen gynécologique interne (pose de spéculum, toucher vaginal…) n’est JAMAIS obligatoire lors d’un rendez-vous si tu ne donnes pas explicitement ton consentement.
Il faut que l’acte soit justifié et qu’il y ait une bonne raison de le faire. Point.
En France, nous avons pris l’habitude de pratiquer le toucher vaginal et la pose du spéculum pour vérifier le col de l’utérus de façon presque automatique. Ce n’est pas normal.
Après il y a plein de médecins qui ne le font plus et ça, c’est une bonne chose.
Mais ce qui est important c’est de parler avec le ou la médecin des examens avant de les recevoir, afin de mieux les comprendre. Parce qu’il y a plein de raisons pour lesquelles ces examens intrusifs ne sont pas nécessaires.
Le consentement à chaque rendez-vous
Bien entendu, pour certaines pathologies ou pour mener à bien certains diagnostics, un tel examen sera nécessaire et justifié. Pour autant, le ou la gynécologue devra toujours respecter ton consentement. Si pour x raisons tu ne veux pas le recevoir ce jour-là, tu peux dire non et revenir plus tard pour le réaliser (sauf urgence médicale évidemment).
Le plus important, c’est vraiment d’en parler.
Si tu ne te sens pas à l’aise, si tu as le sentiment de ne pas être entendu·e, si tu as l’impression que le/la médecin va poser des actes qui ne te conviennent pas, tu as le droit de sortir du cabinet !
Je sais qu’on se sent en position plutôt basse face aux médecins, mais vraiment le consentement de la patiente ne doit JAMAIS être négociable.
Donc si tu sens que ton consentement n’est pas pris au sérieux, du genre : ne vous inquiétez pas madame (mais je vais faire ce que je veux) ; en fait tu sors ! Tu as le droit, voilà.
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