La chute de cheveux, souvent désignée par des termes tels que alopécie ou calvitie, représente une préoccupation majeure pour bon nombre de personnes, en particulier les femmes. Les hormones jouent un rôle essentiel dans la santé et la croissance capillaire, et les déséquilibres hormonaux peuvent mener à une perte de cheveux notable. Il est important de comprendre la relation entre la chute de cheveux et les hormones pour identifier les causes profondes et déterminer les solutions adaptées.
Cet article se propose de détailler comment les hormones affectent la santé de tes cheveux, quels déséquilibres hormonaux peuvent causer une chute de cheveux, et quelles sont les solutions naturelles à ta disposition pour préserver une chevelure saine et fournie.
Hormones et chute de cheveux chez la femme
Nous sommes toutes et tous génétiquement programmés pour avoir des cheveux tout au long de notre vie, potentiellement jusqu’à 120 ans. Pourtant, une hormone vient interférer dans ce processus : la DHT (dihydrotestostérone).
Dérivée de la testostérone, cette hormone joue un rôle clé dans la chute de cheveux en s’attaquant directement au bulbe pileux. Elle provoque un affinement progressif du cheveu, réduisant peu à peu son cycle de vie jusqu’à l’atrophie complète du follicule.
Ce phénomène, particulièrement marqué chez les personnes génétiquement prédisposées, est l’une des principales causes de l’alopécie androgénétique.
Les étapes du cycle de vie du cheveu
Il est essentiel de comprendre le cycle de vie du cheveu pour appréhender l’impact des hormones sur la perte de cheveux chez la femme. Ce cycle se compose de trois phases principales : la phase anagène, la phase catagène, et la phase télogène.
1. La phase anagène
➡️ La phase anagène représente la période de croissance active, où les cellules du bulbe pileux se multiplient rapidement, favorisant une croissance du cheveu d’environ un centimètre par mois. Cette phase dure habituellement de 2 à 6 ans, bien que cette durée puisse varier en fonction du sexe et de l’individu.
Chez les femmes, elle peut s’étendre jusqu’à 5 ans, influençant directement la longueur maximale que les cheveux peuvent atteindre.
2. La phase catagène
➡️ La phase catagène est une courte phase de transition, durant 2 à 3 semaines. Le follicule pileux se rétrécit durant cette période, et la croissance du cheveu ralentit jusqu’à s’arrêter. Le cheveu se détache alors de la papille dermique mais reste ancré dans le follicule.
3. La phase télogène
➡️ La phase télogène, ou phase de repos, survient lorsque le cheveu cesse de pousser mais reste attaché à son follicule. Cette phase dure environ 2 à 3 mois, après quoi le cheveu tombe pour laisser la place à un nouveau cheveu en formation. À tout moment, 10 à 15% des cheveux d’une personne se trouvent dans cette phase.
💡 Le cycle capillaire est influencé par plusieurs facteurs, y compris les hormones, qui jouent un rôle essentiel dans la santé et la croissance des cheveux. Ainsi, les déséquilibres hormonaux peuvent perturber ce cycle, conduisant à une perte de cheveux plus marquée.
Alimentation et cheveux en pleine forme : l’importance de la micronutrition
Pourquoi ?
Une chevelure en pleine santé repose sur un équilibre nutritionnel optimal. Lorsqu’il est perturbé, certaines carences peuvent directement impacter la qualité et la densité des cheveux, entraînant une chute de cheveux plus importante.
Les protéines, par exemple, jouent un rôle fondamental dans la structure du cheveu : la kératine, principale protéine capillaire, a besoin d’un apport suffisant en acides aminés essentiels pour être correctement synthétisée. Un régime trop pauvre en protéines peut fragiliser la fibre capillaire, la rendre plus fine et accélérer sa chute.
Notre recommandation : s’assurer d’apports suffisants en protéines variées, idéalement en mixant protéines animales et végétales.
Où les trouver ?
Certains minéraux et vitamines sont régulièrement cités comme base essentielle pour avoir de beaux cheveux :
- le fer : en cas de manque on retrouve moins de densité capillaire et un ralentissement de la croissance. Les sources alimentaires sont principalement la viande rouge, le boudin noir et autres produits animaux. Les végétaux en contiennent également même s’il est moins bien assimilé, notamment les lentilles
- le zinc, qui stimule la pousse : le manque de zinc entraîne souvent des cheveux cassants et secs. Tu retrouves le zinc dans les huîtres, les fruits de mer, les viandes et également dans les graines de courge, de sésame ou encore les légumineuses
- la vitamine D dont le manque peut aggraver la chute de cheveux saisonnière. C’est principalement le soleil qui nous amène cette vitamine D. Pense idéalement à faire doser ta vitamine D et à te supplémenter le cas échéant
- ou encore les vitamines du groupe B, qui vont soutenir la production de kératine et les follicules pileux. Elles sont présentes dans les viandes, les poissons, les œufs, les produits laitiers mais aussi dans les légumineuses, les graines et céréales complètes par exemple.
Une alimentation équilibrée et riche en nutriments essentiels est indispensable pour préserver la vitalité et la densité des cheveux sur le long terme.
Quelles les perturbations hormonales provoquent une perte de cheveux chez la femme ?
Grossesse et accouchement : l’impact sur les cheveux
La grossesse entraîne une hausse significative des niveaux d’œstrogènes et de progestérone, ce qui peut renforcer la densité et la santé des cheveux en prolongeant la phase anagène.
Cependant, après l’accouchement, le retour à la normale de ces niveaux hormonaux peut provoquer un « effluvium télogène post-partum », caractérisé par une chute excessive de cheveux, lorsque de nombreux cheveux passent de la phase anagène à la phase télogène.
Pour résumer, tu perds en quelques semaines ce que tu n’as pas perdu pendant 9 mois.
Ce changement hormonal est la cause majeure de la perte de cheveux post-partum, avec une transition soudaine qui peut mener à une perte de 100 à 150 cheveux par jour, semblant parfois perdre des cheveux par poignées.
L’allaitement peut jouer un rôle protecteur, prolongeant la phase de croissance des cheveux grâce à la production d’hormones similaires à celles de la grossesse. Toutefois, la fin de l’allaitement peut marquer le début d’une chute de cheveux aussi intense que celle non retardée par l’allaitement.
SOPK : Syndrome des ovaires polykystiques et les cheveux
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une source importante de perte de cheveux chez les femmes, résultant d’un déséquilibre hormonal. Les femmes atteintes de SOPK ont souvent un excès d’androgènes, menant à une alopécie androgénétique.
La dihydrotestostérone (DHT), dérivée de la testostérone, réduit le cycle de vie des cheveux, affaiblit les follicules et accélère la chute et l’amincissement des cheveux.
Chez les femmes, la chute de cheveux androgénétique entraîne un éclaircissement surtout sur le dessus de la tête, mais la perte n’est jamais totale. Le volume des cheveux diminue, particulièrement autour de la raie médiane et de la frange.
Le stress, l’utilisation de contraceptifs oraux, les traitements hormonaux substitutifs de la ménopause et les changements saisonniers peuvent aggraver cette condition.
Thyroïde et chute des cheveux
Les troubles de la thyroïde, comme l’hypothyroïdie ou l’hyperthyroïdie, peuvent aussi impacter la santé capillaire.
Ces déséquilibres hormonaux perturbent le cycle de croissance des cheveux, entraînant une chute diffuse ou localisée. En particulier, l’hypothyroïdie est souvent liée à une perte de cheveux, en raison d’une production réduite d’hormones thyroïdiennes, essentielles pour une croissance normale des cheveux.
La ménopause et la perte de cheveux
La ménopause marque un moment critique pour les femmes, qui peuvent constater une perte de cheveux due à des perturbations hormonales. Au cours de cette période, le niveau d’œstrogènes chute jusqu’à 80%, tandis que les androgènes ne diminuent que de 10 à 30%. Ce déséquilibre réduit la phase de croissance active du cheveu, conduisant à des cheveux plus courts et plus fins.
Les femmes peuvent également expérimenter une chute excessive de cheveux et un ralentissement de la croissance capillaire. L’augmentation relative des androgènes, telle que la testostérone, peut également accélérer la chute des cheveux.
Cet impact de la ménopause découle directement du rôle déterminant qu’ont les oestrogènes sur la santé et la croissance de cheveux. Les oestrogènes sont essentiels pour la prolongation de la phase anagène, soit la phase active de croissance des cheveux. Des niveaux élevés d’œstrogènes peuvent allonger cette phase, menant à des cheveux plus longs et plus épais.
Ils contribuent à la santé du cuir chevelu, en préservant son hydratation et son élasticité, et en soutenant la production de collagène.
À l’inverse, une baisse des niveaux d’œstrogènes, typique de la ménopause, peut raccourcir la phase anagène, résultant en des cheveux plus fins et plus courts. Cette perturbation hormonale peut aussi accélérer le cycle de vie des cheveux, augmentant la chute de ces derniers.
À partir de 50 ans, environ 45% des femmes seront touchées par une alopécie androgénétique, même sans SOPK, en raison de la baisse des niveaux d’œstrogènes et de l’augmentation des androgènes.
Quel bilan hormonal pour la chute de cheveux ?
La chute de cheveux peut souvent nécessiter un bilan hormonal, surtout si elle est soupçonnée d’être liée à des déséquilibres hormonaux. Ce bilan est essentiel pour déterminer les causes exactes de cette perte et orienter vers le traitement le plus adapté. N’hésite pas à en parler avec ton médecin !
Voici les principales hormones et les tests correspondants :
- Testostérone et Dihydrotestostérone (DHT) : Ces hormones masculines jouent un rôle clé dans l’alopécie androgénétique. Un taux élevé de DHT, dérivé de la testostérone, peut raccourcir le cycle de vie des cheveux et entraîner la réduction des follicules pileux.
- Prolactine : Des niveaux accrus de prolactine peuvent entraîner une chute de cheveux, en particulier chez les femmes. Un test spécifique peut détecter d’éventuels déséquilibres hormonaux.
- Hormones thyroïdiennes : Les dysfonctionnements de la thyroïde, tels que l’hypothyroïdie ou l’hyperthyroïdie, peuvent causer une perte de cheveux. Il est donc essentiel de mesurer les niveaux de ces hormones.
- Hormone lutéinisante (LH) et hormone folliculo-stimulante (FSH) : Ces hormones, essentielles pour le cycle reproducteur, peuvent révéler des troubles hormonaux, notamment chez les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK).
- Cortisol : Le cortisol, connu comme l’hormone du stress, peut aussi être analysé, car des niveaux chroniquement élevés peuvent nuire à la croissance capillaire.
Outre les tests hormonaux, un bilan complet peut également rechercher des carences nutritionnelles ou des pathologies pouvant contribuer à la chute de cheveux. Ce bilan pourra être fait en analysant le mode de vie et en se basant sur certaines analyses de sang comme pour le fer ou la vitamine D. Encore une fois, l’avis médical est primordial !
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Pour résumer
La chute de cheveux est donc un problème complexe, influencé par divers facteurs tels que les déséquilibres hormonaux, les carences nutritionnelles, le stress, et la génétique.
Il est important de comprendre les causes de cette perte pour sélectionner les traitements les plus appropriés. Adopter une routine de soins capillaires douce, gérer efficacement le stress et suivre une alimentation équilibrée riche en nutriments essentiels constituent des démarches fondamentales pour prévenir et traiter la chute des cheveux.
Article rédigé en collaboration par MIYE et Kiffe ton Cycle



