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sombrer pour ne pas s'effondrer

J’accepte de sombrer pour ne pas m’effondrer

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Je suis au fond de mon lit.

C’est devenu normal pour moi de sombrer, un temps nécessaire avant le renouveau.

Il n’y a pas si longtemps je n’acceptais pas de glisser comme ça car j’avais peur. Peur de prendre du retard, d’être fainéante. Peur de tomber sans me relever, peur de faire une dépression, peur qu’il n’y ait pas de fond sur lequel prendre appui pour me relever… peur du néant.

Je croyais que c’était comme ça qu’on s’effondre : en se laissant aller.

Alors j’encadrais ma récupération avec mon mental : « une petite sieste et hop ça repart » ou « ok prends toi quelques minutes mais ensuite on s’y remet ». Mais en fait je ne glissais pas dans ma baisse de régime. Tout au plus je lui donnais quelques miettes d’attention dans un seul but : qu’elle ne me fasse pas chier.

Je ne savais pas que l’intention de mon corps était positive ni que le plus grand risque de tomber vraiment, sans pouvoir se relever, était justement de ne jamais s’abandonner à la léthargie.

Avec l’aide de mon cycle menstruel j’ai découvert que la roue tourne et que chaque énergie vaut d’être vécue à fond (autant que possible). J’ai compris que plus je me laisse couler profondément plus je suis efficace et performante quand je remonte. Car l’autre bonne nouvelle : je remonte toujours.

Aujourd’hui je reste au lit.

Je rate une belle balade dans l’arrière pays d’Aix mais je suis en vacances et je n’ai pas toujours le loisir de prendre ce temps de descendre quand je travaille… je me baigne dans cette glissade au cœur de ma fatigue, de mon repos et je n’ai peur de rien. J’ai largué les amarres, je remonterai à la surface quand le temps sera venu.

J’aurais aimé qu’on m’enseigne cet abandon quand j’étais plus jeune. Quand, ado, je voulais le faire, je devais obligatoirement me lever pour respecter les règles de la famille. Ici plus de règles, je sombre, je glisse et je profite de ce temps pour que mon corps se prépare.

Car lui et moi nous allons dépoter la semaine prochaine : le livre sort et mon programme Kiffe ton Cycle fait son grand retour dans sa nouvelle version, le repos sera mon meilleur allié.

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8 réflexions au sujet de “J’accepte de sombrer pour ne pas m’effondrer”

  1. Merci pour ce partage ! Ça me fait vraiment du bien de te lire et de me rendre compte que moi aussi j’aurais envie de sombrer parfois mais qu’effectivement, je “l’encadre” avec mon mental 😉 . De temps en temps j’y arrive quand même remarque mais ça ne dure pas. Je vais faire plus attention à ça à l’avenir 🙂
    Je suis ravie de t’avoir découverte en tout cas, ce que tu propose résonne fort en moi 😉 <3

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  2. Merci pour ce partage! je pratique les petites siestes et autres moments de retrait régulièrement. C’est comme ça que je parviens à garder mon équilibre. Même si c’est pas toujours évident en fonction de ses conditions de vie, je trouve qu’il est important de se reconnecter à soi-même et à son vécu intime régulièrement. A force de se couper de soi-même, on peut finir par se perdre vraiment, et en tout cas, passer à côté de sa vie

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  3. Waouh je partage totalement, c’est nouveau pour moi aussi, je pense que mon éducation (et ma personnalité, il faut bien le dire, tout n’est pas la faute des parents !!!) faisait que c’était juste pas envisageable, et en fait, faut juste laisser passer ! Quand on a compris ça, qu’on en a plus peur, et ben on se rend compte que ca passe ! Tout est cyclique et quand on le comprend, et qu’on l’accepte, ça change tout ! Merci pour cet article !

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